Nouveau départ

Voilà des lustres que je ne vous ai pas donné de nouvelles ! Beaucoup de choses ont changé depuis.

Il y a quatre mois, j’entamais une quatrième année de vie commune avec mon Shamaloo dans notre appartement, et je venais d’obtenir mon dernier diplôme.
Depuis on s’est séparés, je n’ai plus d’appartement (je ne suis quand même pas à la rue je vous rassure) et j’ai trouvé un travail tout à fait inattendu…

Après avoir terminé ma formation pour savoir créer une petite entreprise, il fallait que je trouve un travail, parce que pour créer mon entreprise, il faut commencer par avoir des sous ! Mais après avoir étudié l’horlogerie et la menuiserie dont je ne compte pas faire mon métier, je ne savais pas trop dans quoi travailler. J’ai postulé dans des boutiques qui vendent de la laine, sans succès.

Et puis un lundi de janvier, j’ai reçu un coup de téléphone de la dame grâce à laquelle j’ai eu la formation de création d’entreprise, qui me demandait des nouvelles. Et en apprenant que je n’avais pas trouvé d’emploi elle me dit : « Ça te dirait de travailler dans l’hôtellerie ? Je connais une dame qui pourrait t’aider à trouver un emploi dans l’hôtellerie, c’est pas forcément génial comme boulot, mais c’est toujours ça. »

L’hôtellerie ? Je ne connais absolument pas, mais pourquoi pas… Le lendemain, mardi matin, je vais donc voir cette fameuse dame. Elle m’explique qu’elle est formatrice pour un diplôme de femme de chambre en contrat de professionnalisation, et que si je veux faire ça il faut que je trouve un hôtel pour m’embaucher. Elle me prévient que nettoyer les chambres d’hôtel c’est un métier ardu qui demande beaucoup de courage et de motivation. Mais n’ayant pour ainsi dire jamais mis les pieds dans un hôtel, elle m’envoie accompagner deux autres femmes à la recherche d’un hôtel pour voir si les hôtels ça me plaisait. Et de ce que j’en ai vu, ça me plaisait assez :)

Alors le lendemain midi, mercredi, mes CV et mes lettres de motivation sous le bras, je pars démarcher les hôtels. En une heure, j’ai déposé des CV dans dix hôtels différents. Et l’après-midi même, je reçois un coup de fil de la gouvernante générale d’un hôtel 4 étoiles qui veut me voir le vendredi matin pour un entretien d’embauche !

Vendredi matin, à l’entretien d’embauche, elle me questionne sur mon parcours atypique, puis me dit : « Je trouve quand même dommage que vous ne postuliez que pour femme de chambre, il faut voir à long terme, vous pourriez être gouvernante. Je vous laisse réfléchir, mais quoi que vous choisissiez, gouvernante ou femme de chambre, je vous prends » !
Pour que vous situiez, la gouvernante, c’est celle qui organise et contrôle le travail des femmes de chambre et vérifie que tout est en ordre dans l’hôtel et dans les chambres pour les donner à louer à la réception.

J’ai quand même hésité, parce que je ne me voyais pas arriver là de nulle part et me mettre à superviser des dames qui font leur métier depuis des années. Mais ma formatrice m’a dit que quand on nous fait une offre pareille, on refuse surtout pas, alors j’ai accepté. Et elle a eu raison !

Voilà comment, alors que je ne connaissais même pas l’existence de ce métier, en moins d’une semaine j’ai trouvé un emploi de gouvernante dans un hôtel de luxe ! À croire que j’ai une bonne étoile…

Cela fait donc deux mois que je travaille dans un hôtel, j’ai quand même commencé par être femme de chambre quelques jours pour que je sache vraiment ce que c’est. Eh bien je dois dire que ça force le respect, parce que comme l’avait dit ma formatrice, c’est vraiment un métier dur et il faut du courage ! Et le métier de gouvernante, c’est passionnant ! Je ne suis pas près d’en avoir fait le tour, il se passe tous les jours des choses différentes, et je commence seulement à me débrouiller un petit peu tellement il y a à apprendre… C’est très crevant, mais ça en vaut la peine :p
Et puis, ce qui ne gâche rien, l’hôtel est super, il y a une bonne ambiance, on prend soin des employés et ils prennent à cœur de bien me former !

Je suis toujours surprise de ce coup de bol incroyable, quand j’y pense…