Une couverture pour mon Kindle !

À plusieurs reprises, j’ai vu traîner sur la table de chevet de clients de l’hôtel le fameux Kindle d’Amazon, un livre électronique. Et puis il y avaient les pubs dans l’Underground de Londres où j’ai passé un petit week-end avec ma mère et ma sœur. L’idée d’en avoir un a germé dans ma tête, alors une nuit, je me suis renseignée, j’ai un petit peu réfléchi, et puis… j’ai craqué !

Deux jours d’impatience plus tard, j’ai reçu mon Kindle 3  au pied de mon immeuble. En ouvrant la boîte, il y avait déjà quelque chose d’affiché sur l’écran. C’est tellement inhabituel que j’ai cru que c’était imprimé sur le plastique qui le protégeait ! Si je regarde de près je peux voir les pixels, mais comme quand je lis je ne suis pas concentrée sur les pixels qui composent les lettres, ça me fait plutôt l’effet d’un texte imprimé. :) Ce que j’aime particulièrement, c’est le dictionnaire intégré : comme je lis beaucoup en anglais mais qu’il me manque tout de même des mots de temps à autres, il me suffit de mettre le curseur devant le mot qui me pose problème, et il m’en affiche la définition dans un petit encadré.  C’est quand même plus pratique que d’attraper son dictionnaire, trouver la page, et surtout pour se promener le dictionnaire avec soi ! Comme je lis plutôt dans les transports sur le chemin du travail, quand je butais sur un mot, eh bien je n’avais aucun moyen d’en connaître le sens. Ce temps est maintenant révolu ! :p

Sauf que justement, pour pouvoir me le promener, mon Kindle, il me fallait le protéger des clés et autres stylos qui sont dans mon sac. Et vu le prix des couvertures de Kindle du commerce, je suis, une fois de plus, arrivée à la conclusion que je ferais mieux de me la fabriquer moi-même. N’ayant pas trop d’idée, j’ai fait une recherche sur internet et je suis tombée sur une couverture de Kindle toute simple qui peut se mettre en chevalet. Cette couverture me plaisait bien dans l’idée, mais deux choses me gênaient :

  • la poche cache le clavier et surtout bloque l’accès au bouton on/off et aux prises jack et usb
  • les côtés ne sont pas protégés

Alors j’ai réfléchi, et puis j’ai trouvé ! Voyez plutôt :

ma couverture de Kindle, fermée
ma couverture de Kindle, ouverte
ma couverture de Kindle, mise en chevalet

Ce n’est pas parfait mais ça me plaît bien ! Je suis contente parce que le Kindle tient vraiment bien à sa place. Les petits lacets sont faits avec un méthode médiévale de tressage avec des boucles. C’est le « Broad lace of V. bows » de Nature Unbowelled, un vieux livre de 1655 ! Je ferai peut-être un article sur cette technique !

Couture épisode 1 : Le pantalon Thaï

Il y a quatre ans de cela, mon petit sac bien aimé que j’avais ramené du Viêt Nam a craqué. Je me suis donc retrouvée sans petit sac, et comme je savais exactement comment je le voulais je me suis dit que j’allais me le fabriquer moi-même. Il aurait deux compartiments, un pour mettre mes disques et mon inséparable baladeur CD, un autre pour mon carnet à dessins, avec des petites poches pour mes papiers, mes clés, mon adaptateur jack pour faire du piano électrique du lycée sans déranger avec mes écouteurs,… Je ne savais pas coudre mais ma mère a une machine à coudre et je me suis dit qu’elle m’apprendrait. Or je suis partie en vacances chez mon père avant de m’y mettre. Je lui ai parlé de mon projet de me fabriquer un sac, et, avec son amie, on a trouvé le tissu pour le faire, on a acheté les fermetures éclair (en fait on a trouvé un sac à 4 euros dans un bazar genre foire fouille avec tout plein de fermetures comme on voulait), et puis on s’est mis sur la grande table de la cuisine pour dessiner le patron sur le tissu, le découper, et puis on est passé à la couture. C’est l’amie de mon père qui l’a cousu, et moi j’ai bien observé comment elle faisait, pour arrêter le tissu, la couture, pour tourner à angle droit au milieu de la couture…

De retour à la maison, j’ai voulu essayer de coudre moi même. J’ai voulu choisir un truc pas trop compliqué, et j’ai décidé de faire un pantalon Thaï : ce sont deux grands rectangles de tissu avec un trou en forme de U au milieu d’un bord et cousus entre eux par ce U. Simple, quoi. Alors avec ma mère on est allées acheter le tissu. Et puis avec des vieux morceaux de tissu qui avaient servi a faire des poufs il y avait longtemps, je me suis familiarisée avec la machine, une vieille machine en métal, mais qui marche toujours très bien !

Alors déjà si vous connaissez pas, vous pouvez vous poser la question : mais qu’est-ce que c’est qu’un pantalon Thaï ?
Un pantalon Thaï déplié, ça ressemble à ça (c’est le premier que j’ai fait) :

pantalon Thaï à plat

Maintenant vous vous posez probablement la question : mais comment ça se met ce truc-là ?
Il y a trois étapes :

  1. On enjambe le pantalon de façon à avoir le bassin dans le U et donc les deux rectangles entre les jambes.
    Pantalon thaï enjambé
  2. On prend les deux pans de devant, on les sépare et on se les noue derrière le dos.
    Pans de devant noués derrière
  3. On prend les deux pans de derrière, on les sépare et on se les noue sur le ventre.
    Pantalon Thaï mis

Et voilà il est mis !

Pour en faire un c’est simple : il faut mesurer son tour de taille, et essayer de mesurer l’épaisseur de son bassin (donc la largeur du U). Donc la largeur du rectangle mesurera le tour de taille plus la largeur du U, plus de quoi faire des ourlets de chaque côté. La longeur du rectangle mesurera la longueur de votre taille à vos chevilles ou vos talons (selon que vous aimez vos pantalons plus ou moins longs), plus de quoi faire les ourlets. La profondeur du U correspondra à la longueur de votre taille à votre entrejambe.

Patron pour le pantalon Thaï

Il faut en faire 2 identiques. Sur mon schéma, ce qui est en beige sera la taille effective de votre pantalon, et en blanc le tissu en plus pour les ourlets, sauf dans le U, j’ai simplement arrêté le tissu à la machine sans faire d’ourlet. J’ai commencé par coudre les deux rectangles ensemble par le U, c’est la seule couture qui assemble les deux pans de tissu. Ensuite j’ai fait les ourlets des côtés, puis ceux du bas du pantalon, et enfin celui de la taille, dans lequel j’ai glissé un ruban pour pouvoir attacher le pantalon.

Facultatif : si vous essayez votre pantalon et que vous trouvez qu’il a une forme conique pas très gracieuse, il vous faudra faire des pinces. Attention si vous choisissez les faire, le pantalon aura un devant et un derrière, donc il faudra trouver un moyen de reconnaître le devant du derrière, et cela peut par exemple être une couleur différente pour le ruban de devant et celui de derrière.
Gardez votre pantalon sur vous, armez vous d’épingles et faites des pinces comme indiqué ci-dessous :

où placer les pinces ? une fois les pinces cousues

Ensuite il vous faudra défaire le devant et faire les pinces de derrière.

Et c’est fini ! (Mouaha plus facile à dire qu’à faire ^^)